Newsletter 6 du 11 novembre 2019

ENTRELIVRES
 
 

ENTRELIVRES - Newsletter #6

QUOI DE NEUF AUTOUR DU LIVRE EN CETTE FIN D'ANNEE ?

UNE ACTUALITE CULTURELLE TRES RICHE

?MEDIATHEQUE : FOCUS SUR LES EDITIONS ZULMA 

Du 5 au 28 novembre, la médiathèque du pôle culturel Chabran met à l'honneur les éditions ZULMA, qui nous font connaître les littératures du monde entier, à travers la publication de douze romans par an.

La ligne éditoriale des éditions Zulma est très axée sur la littérature du monde, récits, fictions, nouvelles, et depuis quelques mois une collection d'essais, écrits par des auteurs francophones. Ecoutons Laure Leroy, directrice éditoriale de la maison : "Je publie des auteurs très divers, qui écrivent dans toutes les langues du monde, y compris en français. Les traducteurs sont évidemment des interlocuteurs privilégiés. Ils sont passionnés, engagés, et savent qu'ils trouveront chez Zulma une oreille plus qu'attentive à tout ce qui sort des sentiers battus".

EXPOSITION "L'univers de Zulma" du 5 au 28 novembre : venez découvrir la beauté de leurs couvertures

Zulma

Les livres des éditions Zulma se reconnaissent au premier coup d'oeil, à leurs couvertures réalisées par le graphiste David Pearson : une ligne graphique forte et reconnaissable. Pearson imagine pour les couvertures des motifs qui rappellent les étiquettes collées sur les vieux livres. Pour Zulma, avec qui il entretient une collaboration fructueuse depuis huit ans, il développe une approche basée sur l'usage de motifs simples ou géométriques. Il en résulte une collection aux visuels radicaux.

WEEK-END ZULMA les 22 et 23 novembre

- VENDREDI 22 NOVEMBRE à 18 heures : rencontre avec Laure Leroy, qui nous fera partager son aventure éditoriale

- SAMEDI 23 NOVEMBRE :

* 10H : ATELIER DE TRADUCTION animé par François Michel Durazzo, spécialiste et traducteur de langues romanes

* 15H30 : CONVERSATION AVEC HUBERT HADDAD, qui présentera son dernier roman, Un monstre et un chaos, paru à l'occasion de la rentrée littéraire. Pour découvrir le roman, suivez ce lien

Unmonstreetunchaosplat1 bandeau l 572185??????          ??      Apulee4 couvplat1 l 572177? 

Hubert Haddad est romancier et essayiste.  Il est aussi l'initiateur de la revue APULEE, qui s’engage à parler du monde d’une manière décentrée, nomade, investigatrice, loin d’un point de vue étroitement hexagonal, avec pour premier espace d’enjeu l’Afrique et la Méditerranée. Le dernier numéro s'intitule "Traduire le monde". (découvrez la revue en suivant ce lien)

* 17H : REGARDS CROISES SUR LA TRADUCTION, avec Nathalie Carré, traductrice de langue anglaise, et  François Michel Durazzo, traducteur de langues romanes.

Poche l 572150        Letestamentdalceste plat1bandeau l 572189

Pour découvrir le roman de Kei Miller, suivez ce lien

Pour découvrir le roman de Miquel De Palol, suivez ce lien

 

?MEDIATHEQUE : RENCONTRE AVEC MARINA SKALOVA

JEUDI 28 NOVEMBRE, dans le cadre du partenariat avec Théâtres en Dracénie, la médiathèque reçoit MARINA SKALOVA, écrivaine, traductrice de la littérature russe et allemande.

Capture d e cran 2018 10 28 a 15 37 14         

Marina Skalova est née en 1988 à Moscou. Elle émigre en France dans l’enfance avec ses parents, avant de déménager en Allemagne. Après des études de philosophie entre Paris et Berlin, elle s’installe en Suisse en 2013, où elle est diplômée de la Haute école des Arts de Berne. À la fois matériau plastique et flux, son travail creuse différentes formes (poésie, prose poétique, théâtre) pour interroger l’exil, l’étrangeté, le franchissement de frontières et leur inscription dans le corps. Traductrice littéraire, son écriture est intimement liée aux passages d’une langue à l’autre.

14H : atelier d'écriture et de traduction. Passages et traversées nous constituent. Identités, langues et matières, un atelier autour de l'étrangeté en nous. Sur inscription au 0483083040.

18H30 : rencontre avec Marina Skalova

139401 couverture hres 0

Présentation de son dernier livre, Exploration du flux (2018), sur le site des éditions du Seuil :

A partir de la notion de flux, si employée, si dévoyée dans le grand bavardage, Marina Skalova retrace l'emballement qui a conduit l'Europe à abandonner sa politique d'asile, et ce faisant à renoncer à elle-même, elle qui s'est construite sur l'idée du «plus jamais ça». Flux migratoires, flux des échanges financiers, flux corporels et flux marins se trouvent tous pris dans le même mouvement – un flux qui nous déborde et dans lequel on pourrait bien un jour se noyer. Il est difficile de trouver une terre ferme sur laquelle poser ses chaussures. On cherche des mots auxquels se raccrocher. Mais les mots ne sont pas des bouées. Pourtant, les mots de ce livre nous réveillent, et nous rappellent de quoi, jour après jour, nous sommes devenus, souvent malgré nous, les complices. C'est parfois le sens de la littérature: réveiller.

Note critique : En explorant les flux, flux migratoires, flux de capitaux, flux d'informations ou flux sanguins, la poétesse et traductrice Marina Skalova livre une remarquable démonstration linguistique. Par associations d'idées et de jeux de mots, elle démontre l'absurdité de notre monde globalisé qui cherche à se préserver, telle une forteresse, contre tout ce qui pourrait le pénétrer depuis la découverte du corps du petit Aylan sur une plage grecque. Mais, comme on n'arrête pas la mer, on risque de mourir exsangue si l'on s'isole. En attendant, «des hommes, des femmes ont continué à se noyer / il n'y a pas plus à dire que ça / cette phrase seulement / elle dit tout le reste». Coup de colère, ce texte bref épouse la fulgurance d'une vague déferlante pour nous renvoyer à notre impuissance comme à nos lâchetés. (Marianne Brun dans Viceversa 13, 2019)

 

?THEATRE DE L'ESPLANADE : Spectacle LA FIN DE L'HOMME ROUGE, mise en scène Emmanuel MEIRIEU

VENDREDI 22 NOVEMBRE A 20H30, Théâtres en Dracénie propose le spectacle LA FIN DE L'HOMME ROUGE, d'après le roman de Svetlana ALEXIEVITCH, Prix Nobel de littérature 2015.

La Fin de l’homme rouge fait résonner les voix des témoins brisés de l’époque soviétique, voix suppliciées des Goulags, voix des survivants et des bourreaux, voix magnifiques de ceux qui ont cru qu’un jour "ceux qui ne sont rien deviendraient tout", et sont aujourd’hui orphelins d'utopie.

71uzborzpol?

"J’ai cherché ceux qui ont totalement adhéré à l’idéal. Après la chute de l'URSS, ils n’ont pas été capable de lui dire adieu, se perdre dans une existence privée, vivre, tout simplement. J’ai été choquée et horrifiée par l’être humain et plus d’une fois aussi j’ai eu envie de pleurer de joie devant la beauté de l’être humain. Ce qui m’attirait, c’était ce petit espace, l’être humain, juste l’être humain, en réalité, c’est là que tout se passe. Je suis entourée de ces voix, ces centaines de voix, elles sont toujours avec moi. J’aime les voix humaines solitaires, c’est ce que j’aime le plus, c’est ma passion". 

Pour découvrir le spectacle, suivez ce lien

Découvrez le roman et lisez-en quelques pages en suivant ce lien 

 

NOUS AVONS AIME ...

De loin on dirait une ile eric holder

De loin on dirait une île  d'Eric Holder qui nous a quittés cette année. Très beau texte sur ses pérégrinations et errances. Mémoire de la terre, de la forêt, des hameaux, des jardins, des bistrots, des personnages croisés. Presque rien sur presque tout. Littérature légère et magnifiquement sérieuse. Editions Le Dilettante 2008.

 

517zjyrgqml

En cas de bonheur de David Foenkinos. Un roman d'amour qui parle vraiment d'amour. Quand le bonheur est aussi lourd à porter que le malheur. L'amour que nous avons vécu, que nous allons vivre et celui que nous rêvons de vivre. Portraits réjouissants, un livre comme un film. Editions Flammarion 2005

Si vous souhaitez à votre tour conseiller un livre, à vos plumes ! Nous attendons vos suggestions à l'adresse suivante : entrelivres.draguignan@gmail.com

 

ASSEMBLEE GENERALE DE L'ASSOCIATION ET BOOK CLUB

 Img 3285

Notre prochain café littéraire se tiendra vendredi 20 décembre au Café inventé, rue de Trans, après l'Assemblée Générale de l'association. Nous donnons rendez-vous aux adhérents à 16H30 pour l'A.G., puis à 17H30 nous proposons à tous d'échanger autour du dernier roman de Cécile COULON, Une bête au paradis.

Visuelsitececilecoulon

La vie d'Emilienne, c'est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d'un chemin sinueux. C'est là qu'elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu'à ce que l'adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s'appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.

Une bête au Paradis est le roman d'une lignée de femmes possédées par leur terre. Un huis clos fiévreux hanté par la folie, le désir et la liberté. 

Extraits d'un entretien paru dans Le Monde des livres le 4 septembre dernier :

Au début de l’année, avec « Sérotonine » (Flammarion), on a vu Michel Houellebecq s’emparer de la ruralité pour en faire de nouveau un objet romanesque, alors qu’une large partie de la littérature contemporaine l’avait délaissée. Vous avez un discours sur la nécessité d’un pareil geste…

Pendant un moment, la littérature a abandonné le monde agricole. L’exode rural a provoqué une sorte d’exode littéraire. Mais il se trouve que les campagnes n’ont pas été totalement vidées. Alors que cet « exode » se produisait, on a vu émerger une étiquette « littérature de terroir », réunissant tous les textes qui parlaient des fermes, des champs et des étangs, destinés à un certain public. J’ai toujours trouvé ça condescendant. Mais il y a des écrivains comme Marie-Hélène Lafon, Pierre Bergounioux ou Franck Bouysse qui ont heureusement fait en sorte de ramener ce monde au premier plan.

Une bête au Paradis n’est pas un « roman agricole », c’est d’abord un roman noir. J’ai eu envie d’y aborder la question du corps des femmes dans le monde rural. Qu’est-ce qu’ils deviennent, avec leurs désirs, leurs métamorphoses, quand tout cela est secondaire, soumis au rythme des saisons, à la vie des animaux ? Est-ce que ces corps, qui ne sont pas moins forts que ceux des hommes, ont une place pour exister ?

Vous avez cité plusieurs noms d’auteur. « Une bête au Paradis » porte-t-il les traces de romans qui ont compté pour vous ?

Je cite à nouveau Marie-Hélène Lafon, dont Le Soir du chien (Buchet-Chastel, 2001) a beaucoup compté pour moi. Il y a aussi L’Epervier de Maheux, de Jean Carrière (Pauvert, 1972), un Goncourt génial et oublié. Et puis Le Puits, d’Ivan Repila (Denoël, 2014), qui m’a mis une claque : on pouvait donc écrire aujourd’hui un conte avec très peu de personnages, enfermés, et qui vous emporte. Tout est possible si on travaille son style avec une rigueur absolue.

Comment travaillez-vous le vôtre ?

J’ai un rapport à mon écriture qui est plus celui d’une lectrice que d’une auteure : je me demande d’abord ce que j’ai envie de lire. Ce qui m’intéresse, ce sont les livres dont l’auteur n’apparaît pas. Je dois être complètement au service de l’histoire. Une bonne histoire sans un style vivace, vivant et poétique, c’est un superbe moteur sans carrosserie autour. J’enlève tout ce qui est inutile. Si mes livres avaient des corps, ce seraient ceux de marathoniens, d’une sécheresse absolue, mais dotés du nécessaire pour ne pas cesser d’avancer

 

Enfin, n'oubliez pas ...

ADHEREZ, FAITES ADHERER AUTOUR DE VOUS !

Une association vit par le nombre de ses adhérents : nous vous invitons à adhérer à EntreLivres pour l'année 2019. Le bulletin est téléchargeable à l'adresse suivante :

http://entrelivres-draguignan.e-monsite.com/pages/rejoindre-l-association.html

Ajouter un commentaire